Son socle ponctué de commerces de proximité a pour mission de redynamiser la rue Lothaire et de créer une rotule incitant à pénétrer dans la ZAC. Le front bâti a été fractionné afin de créer différentes adresses et des échappées visuelles permettant de briser tout effet de continuité minérale. Le coeur d’îlot est agrémenté d’un jardin placé au RDC+ 1 pour donner une hauteur de perspective à la zone verte où convergent les circulations entre les immeubles. Depuis la rue, les passants peuvent deviner ce jardin.
La résidence Pont de Lumière se positionne comme une nouvelle entrée pour la ZAC et annonce les futurs aménagements à venir dans ce secteur. Le projet s’inscrit au bout de la ZAC, dans la continuité des opérations se développant autour du Centre Pompidou, d’après le plan d’aménagement et la division en îlots réalisée par l’Agence ANMA. L’aménagement en forme de ZAC et de lotissements dans des projets de réhabilitation de friches urbaines, industrielles, militaires, dans le cœur des villes et leur périphérie est l’enjeu de formes urbaines et de densités nouvelles. La résidence donne accès au nouveau quartier tout en garantissant le lien avec la ville existante qui la borde.
L’opération réalisée par Elizabeth de Portzamparc intègre 70% de logements sociaux. Une mixité de typologies d’appartements a été recherchée, allant du 2 pièces au duplex à 6 pièces. Dans ce lotissement mixte, l’intervention d’Elizabeth de Portzamparc s’insère dans un îlot partagé avec une tour de Christian de Portzamparc. De ce fait, ses immeubles conservent les formes courbes du toit de cette dernière et un traitement en enduit blanc et bardage en zinc pour les surfaces en béton. Pour aérer l’ensemble de la masse architecturale, elle a opté pour une variation d’échelles découpant le paysage. La résidence est fractionnée en deux entités ayant chacune leur personnalité architecturale, mais gardant une véritable cohérence d’ensemble. On évite ainsi toute monotonie et renforce le côté identitaire de chaque adresse. Il est à noter qu’aucune différence qualitative ne peut être faite entre les bâtiments destinés à l’accession et ceux réservés aux bailleurs sociaux. La même rigueur et le même soin sont apportés à l’ensemble des constructions, afin de donner à chacun une qualité de vie et d’environnement optimum.
Ce projet s’inscrit dans une volonté de développement durable en recherchant des performances BBC (la construction respecte la norme BBC et la ventilation naturelle). Son architecture a été développée sur un principe d’isolation extérieure. Afin d’apporter un maximum de lumière dans les logements, nous nous sommes attaché à ce qu’aucun appartement ne soit mono orienté. Cette double exposition offre à chaque appartement, en fonction de l’exposition, un apport de lumière prolongé au cours de la journée.
La position de chaque bâtiment permet de disposer les pièces à vivre en quinconce d’un bâtiment à l’autre, ce qui évite les vis-à-vis trop importants tout en dégageant des échappées visuelles permettant une meilleure pénétration de la lumière naturelle. En ayant inscrit les RDC habités des bâtiments à +6,5 m par rapport au niveau de la rue Lothaire, nous avons pu nous affranchir, sur les façades sud, des vis-à-vis avec les bâtiments existants. Afin d’apporter une pénétration optimale de la lumière, l’intégralité des salons salle à manger sont équipés de baies vitrées de grande largeur à 2 et 3 ventaux donnant sur de grandes loggias et/ou des terrasses généreuses. La hauteur minimale de 2,6 m sous plafond génère également une pénétration en profondeur de la lumière. Les sous-pentes des toitures seront habitées soit par des duplex, soit par des salons salle à manger en double hauteur baignés de lumière.
Commande
Programme
Ilot A : Construction de logements en accession (80 %), logements sociaux (20 %), commerces et parkings
Maîtrise d’ouvrage
Groupe Rizzon
Architecte
Ilot A : Elizabeth de Portzamparc
Ilot B : Christian de Portzamparc
Surface
5 800 m² (Total : 10 600 m²)